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Foto del escritorMariela Weskamp

LE MOT ET LE CORPS

Actualizado: 18 ago 2020

IV CONGRESO INTERNACIONAL CONVERGENCIA 2009

“Il y a un long voyage du mot que se déplace dans la tête mais qui vient de plus loin qui se fabrique au loin et partout en même temps finalement. Il y a le long voyage du mot qui se déroule dans le corps qui passe d´un corps à un autre corps qui naît qui meurt dans notre corps mais ne meurt jamais vraiment non il nous accompagne nous dépose nous regarde ne plus être puis continue son voyage”[1].

L'impact du mot, en créant le corps, m'a toujours interrogé. ¿Comment le noeud s'arme-t-il entre l'Autre du langage et l'enfant? ¿Par quelles routes, de quelle manière le mot est-il incarné dans le corps? ¿Pourquoi le symbolique modifie-t-il le soma? ¿Comment consiste-t-il en ce que lalangue modèle, arme-t-il le corps?

Freud a découvert l'impact du signifiant dans l'organisme à partir des paralysies corporelles que ses hystériques produisaient. Il a soutenu que, ce qui pour le reste des animaux est commandé par l'instinct, pour l'humain se guide par la pulsion. Il n'arrive pas avec que l'organisme est intact pour que la perception soit organisée.

La stimulation est nécessaire pour qu'un corps biologique se fasse un corps humain et quand je parle d'une stimulation je ne me rapporte pas à l'entraînement moteur mais à cette articulation de l'amour, de désir et de la jouissance que l'Autre primordial inscrit dans le corps d'un bébé. J'agrège que, quand quelque chose manque dans l'organisme, ce n'est pas non plus suffisant avec que l'Autre primordial anticipe un sujet pour que cela se constitue.

¿Qu'est-ce que je veux dire avec cela?

Je prends l'exemple des sourds de naissance et demande: ¿si le son ne rentre pas : y a-t-il une possibilité de ce que le signifiant agisse ?

La réponse immédiate consisterait en ce que oui, étant donné que les grimaces des sourds - muets mettent en évidence de sa prédisposition au langage, ils comprennent qu'il y a quelque chose de signifiant, même s'ils n'écoutent pas. Ils sont dans le langage, mais c'est un long chemin pénible celui qu'il faut faire de construire ce qui ne s'incorpore pas par la route du son. Il me semble que le corps est organisé de différente manière quand le son n'impacte pas, que le lien de jouissance et de corps est différent quand le son ne rentre pas.

Quand je parle du son je ne me rapporte pas seulement à l'onde sonore, parce que nous savons que, quand ce qui occupe le lieu de l'Autre primordial pour un enfant parle, mais ne parle pas à lui, cela produit des ruines et le corps ne s'arme pas.

Je me rapporte à la jouissance que lalangue instille dans le corps et qui n'a pas de consistance sans le son qui la transporte. Parce que la manière dans laquelle les parents "instillent" une manière de la modalité particulière de lien parler à un enfant, entre l'amour, le désir et la jouissance, armera un corps particulier pour cet enfant, qui portera la marque de la manière dans laquelle il a été accepté.

Dont il se soigne du son supporté par le désir de l'Autre, du son avec la jouissance en ce qu'il transporte. Le son de lalangue, soutenu par le désir, l'émetteur de jouissance et supporté dans l'amour. L'amour, le désir et la jouissance sont trois consistance différente et nécessaire pour que le corps s'arme. Il veut dire cela, ayez une forme, mettez-lui dans un mouvement et une jouissance de la vie. Je l'entends dans ce temps, en éclaircissant qui s'agit des temps logiques, et avec cette relation.

L'amour donne une forme, le désir met un mouvement et la jouissance introduit le vivant dans le corps.

L'instillation de lalangue dans le soma armera un corps qui ne sera pas déjà le même de la biologie. Une langue et soma resteront lié tellement qu'ils produiront une création indissoluble, une nouvelle composition. Nous produisons les êtres qui sont parlés et, s'ils peuvent s'approprier le mot, ils parlent.

Le corps dans une psychanalyse n'est pas le corps cartésien, divisé. Mais quand nous nous pensons, c'est le corps ce qui occupe un espace et le psyché non. Par le fait de parler, nous sommes habités par le partage cartésien qui nous fait supposer que nous "ayons" un corps, que notre psyché, immatériel, gouverne un corps matériel. C'est que le parletre adore son corps parce qu'il croit qu'il l'a. Il ne l'a pas, mais c'est sa consistance unique ce qui le maintient uni.

Cette consistance est nécessaire pour ne pas devenir fou. Nous savons de cela les névrotiques parce que dans un moment on casse nous tous, l'imaginaire nous fragmente. Cette consistance casse d'une manière brutale dans ce moment dans lequel nous sentons que nous nous réduisons à notre corps, c'est un savoir qui engendre une angoisse insupportable. Ce sont heureusement des instants et tout de suite nous nous réarmons pour continuer de vivre.

Quand Freud invente le concept de pulsion qui articule le psychique et le soma il met à une question au dualisme cartésien. De toute façon, la division l'âme - corps, bien qu'articule, elle continue d'exister. Ce partage une âme - corps psychique, un corps - esprit, un corps - réalité, Lacan la controverse catégoriquement dans ses derniers théorisations où la pulsion n'est pas déjà seulement ce qui lie le psychique avec le somma, mais l'écho dans le corps d'un dire.

Les psychologues parlent d’une psyché accolée à un corps. Pourquoi diables, il se demande, l'homme serait-il double ?[2]

Cette séparation nous habite à tel point qui est dépêche (partie) de notre discours. Je lis un paragraphe d'un conte de Juan Saer : "Ainsi que quand nous pleurons nous faisons de notre douleur, qu'il n'est pas physique, un peu physique, et le changeons en passé quand nous cessons de pleurer, de la même façon nos cicatrices nous ont continuellement à tant dont nous avons souffert. Mais non comme un souvenir mais comme signe"[3].

Comment cette croyance se soutient-elle ? La tristesse, la douleur ne sont-elles pas physiques mais les larmes oui ? La douleur n'occupe pas de lieu matériel, par cela n'est-il pas physique et si les larmes parce qu'elles ont une étendue ? Alors nous nous divisons et le psychanalyste s'occupe à écouter ce que le patient a pour dire un rapport de sa douleur, et le psychiatre de donner des médicaments à cela pour éviter les larmes. Ainsi nous pouvons suivre : ¿les pensées ne sont-elles pas dépêche (partie) du corps parce qu'ils n'ont pas de matérialité ? ¿Les rêves ne sont-ils pas corporels ? Sans cerveau nous ne pouvons pas continuer de rêver, bien que, pour rêver, ne suis pas atteint bien que le cerveau intact.

Parce que, comme Mishima dit : "Qu'est-ce qui existe d'inhumain dans considérer l'homme avec sa moelle et sa coquille, sans tracer de distinctions entre m'enfonce j'et dehors, le même que nous faisons avec les roses ?"

La névrose a besoin de soutenir la dualité entre le corps et l'âme, parce qu'il semble insupportable nous considérer si éphémères comme les roses, cela angoisse le savoir ce que nous nous réduisons à notre corps et sommes finis: ¡combien plus aimable il est de croire en âme qui nous éternise, dans l'esprit qui nous fait immortels!

Mariela Weskamp

[1] Le mot strangulé. Mathias de Breyne. [2] Conférence à Genève sur le Symptôme. Lacan. 1975 [3]Así como cuando lloramos hacemos de nuestro dolor, que no es físico, algo físico, y lo convertimos en pasado cuando dejamos de llorar, del mismo modo nuestras cicatrices nos tienen continuamente al tanto de lo que hemos sufrido. Pero no como recuerdo sino como signo”. Juan Saer

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